Geo aimait beaucoup dessiner. Elle disait que, dans ses souvenirs, elle s’était toujours vue avec un crayon à la main. Des portraits, des auto-portraits, ses amis, sa famille, son environnement près du lac et ensuite ses créations plus ou moins surréalistes, tout était prétexte à crayonner.
Geo – autoportrait – « A mon chéri »Geo- autoportrait à la chaiseElyanePascale PetitSt Jean de Bournay n°3Cabane du Jardin – AmphionChâteau de Sonazdessin – MusiquesNus multiplesVongyPort de Rives – Thonon-les-BainsEchec et MatLyonJackieExilDuo violonsBouquet à la cafetière rougeNu endormiPierrot et ColombineRoute du bord du lacThono-les-BainsAu plus profond du rêveLa RégenceLe « Contre-Ut »Le gardien du SecretPort de bord de merRive- Port de Thonon-les-BainsEspinasse
On peut classer sa création artistique en 4 grandes périodes
Période figurative: jusqu’en 1960
Cette période comprend ses débuts en peinture jusqu’aux années 1960 environ.
Sans avoir reçu de formation et ne suivant que son instinct, Geo Cairoli
s’initie à la peinture à l’huile . Ses thèmes sont les paysages de
Haute-Savoie, la ville, les portraits de famille, d’amis et les
nature-mortes.
Cairoli étudiera beaucoup les peintres impressionnistes et sera influencée par ce style ; ses peintres préférés sont Cézanne, Wlaminck, Van Gogh, Utrillo… Nous verrons son style évoluer;
Elle va peindre « au couteau », à la spatule, donnant des formes plus suggérées que dessinées avec une épaisseur visible. La juxtaposition des couleurs donne forme et volume à une expression plus stylisée et possédant plus de relief. La toile « Voiliers du Léman », réalisée vers 1963, est une des premières à montrer cette évolution technique. Dans le portrait d’Eliane ( 1965), les aplats de couleurs contrastent avec la finesse du visage, particulièrement des yeux.
Au début des années 80, Geo Cairoli abandonne une partie de ses activités pour se consacrer à sa peinture.
Elle va évoluer vers le surréalisme qui lui permet: « de parler du temps qui passe, de la mémoire, de la vie et de la mort, perpétuelle inquiétude de l’homme, quête incessante de la connaissance, divagation sur l’espace-temps ». Ses maîtres, à cette époque, sont DALI, CHIRICO, MAGRITTE, TANGUY…. Très vite elle intègre leur enseignement et développe un style plus personnel. Son besoin de s’exprimer pleinement, sans contrainte, la pousse à renouer avec la finesse du dessin associée à l’éclatement des couleurs. Sa peinture est à la fois spontanée et expressive. Ses thèmes: le temps qui passe, la mémoire, les rêves, les chimères, etc… « l’Escalier fou » – « l’Arbre habité » – « les Racines de la mémoire » , autant de représentations symboliques.
Cairoli elle-même va qualifier cette période de « Contemporaine » . On va la voir évoluer vers un style plus dépouillé avec un trait plus précis et direct.
Fini les modelés et ondulations du surréalisme, place aux aplats de couleurs et aux formes plus anguleuses. Ses thèmes vont de la musique à la foule, des visages aux abstractions. C’est une peinture plus grave et légère à la fois.
Geo Cairoli est née le 15 février 1941 à Thonon les Bains, au bord du Lac Léman, Haute-Savoie.
Très jeune, elle va être passionnée de dessin,
» Je n’ai jamais appris à dessiner, j’ai toujours dessiné. Cela fait parti de moi. C’est un besoin, un plaisir. Aussi loin que je me vois, j’ai un crayon à la main »
Son enfance
Elle dessine les paysages qui l’entourent, sa famille , les gens, la ville au quotidien. Ce sont des dessins au crayon, fusain, plume et encre, lavis.
Thonon les Bains
Notre Dame du Léman – Vongy – Haute-Savoie
La papéterie Zig-Zag – Amphion
Geo Cairoli fera ses études jusqu’au Brevet Elémentaire en 1957. Son rêve était de faire les Beaux-Arts , mais ses parents ne pouvaient pas lui payer de telles études. Elle se contentera de cours de dessins par correspondance, à l’Ecole ABC de Paris où elle se fait remarquer de ses professeurs par sa qualité d’observation et sa capacité à traduire en dessins et croquis les attitudes et gestes de la vie courante: le facteur, les femmes assises sur un banc ou au marché, un couple qui danse…
L’accordéoniste
Le facteur
Bavardages
Au marché
La valse
Pour se perfectionner toujours plus, Geo Cairoli s’attache à reproduire des portraits de stars du cinéma trouvés dans les magazines: Grace Kelly, Audrey Hepburn, Martine Carole, Jeames Dean ou Brigitte Bardot. En 1964, elle quitte Thonon les Bains pour Lyon. Elle s’est inscrite à l’Ecole Professionnelle de Soins Esthétiques pour y préparer son CAP d’Esthéticienne qu’elle obtiendra en novembre 1965.
Durant cette période Geo en profite pour dessiner certains aspects de la ville: places, quais, avenues.
Sa vie
Le 15 août 1968, sur les plages des Saintes Maries de la Mer, elle fait la connaissance de Guy Jaboulin. Elle a 27 ans, il en a 22. Guy finit ses études d’éducateur spécialisé, il est passionné de photographie. Pendant 4 jours, il va la prendre en photo; ce sera le début d’une belle histoire d’amour entre la peintre et le photographe.
Très vite , ils
décident de vivre ensemble et se marient le 5 juillet 1969.
Geo à Varey, juillet 1969 – photo Guy jaboulin
En fonction des différents emplois de Guy, ils vont successivement habiter à Varey (Ain), dans une petite maison au pied du Château qui abrite l’Etablissement d’enfants où Guy travaille. Geo, elle, travaillera dans un salon d’esthétique à Bourg en Bresse. Leur premier enfant, Patrice naîtra le 13 novembre 1969. Ils habiteront, ensuite à Lyon, Guy faisant son service militaire et Geo travaillant comme standardiste dans un centre ambulancier. Puis, attiré par la Suisse où Geo avait une de ses sœurs, Angeline, ils s’installeront à Bursins, canton de Vaud, dans les vignes, jusqu’en mars 1973.
La petite maison rose – Bursins, Suisse – aquarelle sur soie – 18×24
Puis, pendant 3 ans ils habiteront à Megève, Haute-Savoie, où leur fille Karine naitra le 11 juillet 1973, avant de venir s’installer dans le Dauphiné, à Saint Jean de Bournay, Isère.
Pendant toute cette période, Geo Cairoli, pourtant bien occupée par les taches ménagères et familiales, trouvera toujours le temps de peindre et dessiner. Guy lui confectionnait ses toiles avec du tissu acheté au mètre et une ossature en bois de récupération: c’était très « artisanal », mais ils avaient peu de moyens. Il lui fabriquera, aussi, le chevalet qu’elle utilisera tout au long de sa vie d’artiste.
En 1977, ils font l’acquisition d’une vieille maison de village qu’ils vont entreprendre de restaurer entièrement. Geo mettra souvent « la main à la pâte » pour aider Guy dans ces travaux gigantesques. La maison étant assez grande, elle trouvera de la place pour installer son chevalet et produire une quantité considérable d’huiles, aquarelles et autres dessins.
Au fil des ans et des saisons, Geo Cairoli va installer son atelier dans
différents endroits de la maison et même, souvent, dans la véranda ou
en plein air sur la terrasse.
« Pour créer il faut savoir regarder autour de soi, attentivement, sentir et ressentir les choses, s’en imprégner puis les retranscrire à sa façon avec son cœur, sa tête et ses mains. » Geo Cairoli
A Saint Jean de Bournay, Geo Cairoli va beaucoup s’investir dans l’Association des Artistes Saint-Jeannais dont elle sera la secrétaire pendant de nombreuses années, en étant la « cheville ouvrière » de l’organisation annuelle des Salons. C’est une fonction qu’elle appréciait beaucoup car cela lui donnait l’occasion de rencontrer de nombreux artistes avec lesquels elle aimait échanger. Pendant quelques années, elle fut aussi élue au poste de Conseillère Municipale .
Hélas l’évolution de la maladie qui la rongeait l’obligea à démissionner de tous ces postes en 2009.
Son parcours artistique, l’évolution de son style, de ses sources d’inspiration et de sa capacité de création , accompagné de ses textes accompagnant certaines de ses toiles ainsi que des articles de presse. Avec la reproduction des œuvres les plus représentatives de sa création.
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